Guide touristique à l’occupation

Comme visiteur de Bethléem, vous vous trouvez dans un important centre historique et religieux sous occupation israélienne depuis 1967. L’occupation affecte la vie quotidienne, la liberté et l’avenir des habitants de Bethléem et de toute la Palestine historique. Nous vous invitons à vous informer sur la situation en lisant cette présentation. Une brochure est disponible au Centre de la Paix de Bethléem ainsi qu'une carte postale de la Palestine en quatre phases.

Histoire
Introduction
Depuis des milliers d'années, des populations vivent sur le territoire de la Palestine historique. Les premiers peuples qui bâtirent des cités furent les Cananéens, ancêtres des Palestiniens actuels. En 5000 ans, nombreux sont les peuples qui ont régné sur la Palestine : les Égyptiens, les Philistins, les Hébreux, les Assyriens, les Babyloniens, les Grecs, les Romains, les Byzantins, les Califes arabes (638-1516 après JC) et les Ottomans (de 1517 à 1918 après JC).
La Palestine, comme Terre Sainte, joue un rôle fondamental dans le contexte des trois religions monothéistes, le Judaïsme, le Christianisme et l’Islam. Ces religions ont été adoptées par les populations autochtones et leurs fidèles ont été constamment présents en Palestine.

Le projet colonial sioniste

Comme d’autres minorités en Europe, les Juifs, notamment les Ashkénazes, ont été discriminés et persécutés. À la fin du 19e siècle, un groupe de Juifs Ashkénazes propose de créer un état réservé aux Juifs, selon l'idéologie politique sioniste qui alors, comme aujourd'hui, ne rassemblent cependant pas tous les Juifs. Après avoir pris en considération différents lieux, les Sionistes décident de créer l’état juif en Palestine en expulsant la population autochtone. Le Sionisme tire parti du mythe selon lequel les Ashkénazes sont les descendants des Juifs expulsés de Terre Sainte il y a 2000 ans. En réalité, les Juifs d'Europe descendent principalement des populations qui se sont converties en masse à l'hébraïsme, comme les Khazars autour du 8e siècle.

Début de la dépossession
En 1880, les Sionistes de Grande-Bretagne fondent la première colonie en Palestine. À la fin de la première guerre mondiale, en 1918, les Britanniques renient la promesse d'indépendance faite aux Arabes et s'emparent de la Palestine. Ils soutiennent, d'autre part, le projet colonial sioniste et autorisent l'arrivée de colons en Palestine qui s'installent sous leur protection. Au fur et à mesure que le nombre de colons croît et que leur intention de coloniser le territoire devient évidente, les tensions avec les populations autochtones augmentent, des protestations éclatent et sont violemment réprimées avec l’aide des Britanniques. À la fin de la seconde guerre mondiale, en 1945, près de 368 000 colons sionistes se sont installés en Palestine, ils représentent environ 20% de la population.
En novembre 1947, sans consulter la population palestinienne, les Nations Unies proposent de donner 55% du territoire qui constitue la Palestine historique aux Sionistes pour la formation de leur état (voir la carte), alors que les Palestiniens sont propriétaires de plus de 90% du territoire. Cette proposition est rejetée et la guerre éclate. Les Sionistes, dont les forces armées sont plus importantes et mieux équipées, attaquent des villages palestiniens. De 1947 à 1949, de nombreux Palestiniens sont massacrés ou expulsés. Les Palestiniens donnent un nom à ces événements, c'est Al-Nakba, la Catastrophe. On estime que 850 000 Palestiniens sont ainsi obligés de quitter leur maison et leur village pour devenir des réfugiés. Plus de 530 villages palestiniens sont occupés ou détruits.
En mai 1948, les Sionistes déclarent la naissance officielle de l'État d’Israël qui comprend 78% de la Palestine. Des pins, dont la croissance est rapide, sont plantés là où se trouvaient les villages palestiniens détruits. Des immigrants juifs, la plupart venant d'Europe, s’installent dans les maisons encore debout. La Jordanie annexe la Cisjordanie, y compris Jérusalem Est, l'Égypte prend le contrôle de la Bande de Gaza.

Plus de 40 ans d'occupation
En juin 1967, Israël attaque les pays voisins et, grâce à une armée beaucoup plus puissante, s'empare et occupe la Cisjordanie, la bande de Gaza, la Péninsule du Sinaï en Égypte, le Plateau du Golan en Syrie et les fermes de Shebaa au Liban. La Péninsule du Sinaï sera rendue à l'Égypte en 1979, mais Israël continue aujourd’hui encore à occuper illégalement toutes les autres zones.
À ce jour, si l’on inclut la terre qui a été confisquée pour établir les colonies illégales, les routes réservée aux Juifs, le mur de séparation et les zones, routes et bases militaires, Israël contrôle 60% de la Cisjordanie. La confiscation et l’occupation illégales de la part d’Israël de terres et de ressources ont détruit des habitations, des exploitations agricoles, des entreprises et des vies. Les soldats israéliens imposent des couvre-feux, assassinent des Palestiniens et envahissent les communautés à leur guise en arrêtant et emprisonnant des civils y compris des enfants. Environ 2,5 millions de Palestiniens vivent en Cisjordanie.
Malgré le retrait des colonies illégales de Gaza en 2005, Israël continue de bombarder et maintient un blocus aérien, maritime et terrestre si rigide qu'en août 2012, les Nations Unies ont déclaré qu'il ne sera plus possible de vivre à Gaza en 2020. Environ 1,5 million de Palestiniens vivent à Gaza.

Les colonies israéliennes illégales
Aussitôt après avoir occupé la Cisjordanie et la Bande de Gaza en 1967, Israël lance l’implantation de colonies de peuplement en violation de la Convention de Genève qui interdit à une puissance occupante de transférer sa population civile sur le territoire faisant l’objet de l’occupation. Mi 2011, il existait au moins 236 colonies et « avant-postes » illégaux en Cisjordanie, établis sur des territoires palestiniens volés et occupés par un demi million de colons juifs israéliens, dont un grand nombre sont de nouveaux immigrants. La Cour internationale de Justice de La Haye a décrété en 2004 que les colonies, déjà condamnées par de nombreuses résolutions des Nations Unies, étaient illégales.
La plupart du temps, les eaux usées produites par les colonies ne sont pas traitées et elles sont évacuées sur les terres palestiniennes dont elles contaminent les sources et le terrain. Les colons israéliens attaquent les Palestiniens, les tuent ou les blessent, détruisent leurs plantations d’oliviers, polluent leur eau potable, empoisonnent le bétail et endommagent leurs biens.
Des colonies illégales ont été implantées sur les collines qui entourent le district de Bethléem. Lorsqu’on se trouve sur le parvis de l’église de la Nativité et qu’on regarde vers le nord, on peut voir la grande colonie de Har Homa construite sur le mont Abu Ghneim. En 1997, Israël a rasé la forêt qui s'y trouvait et aplani le sommet de la colline pour construire la colonie de Har Homa dont l'expansion continue.

Le mur de séparation
En juin 2002, Israël lance la construction du mur de l’Apartheid (séparation) en Cisjordanie, officiellement pour des raisons de sécurité. Son objectif réel est de s'emparer d’une partie ultérieure du territoire palestinien et de renforcer les liens avec les colonies illégales. Le mur, qui est équipé d'installations militaires, pénètre profondément en Cisjordanie, en fait 85% du mur est construit sur le territoire cisjordanien. Sa construction a détruit des maisons, des propriétés et des entreprises palestiniennes, le mur a séparé les villages de leurs vergers, champs et sources, mais aussi les uns des autres.
A certains endroits, il constitue une masse de ciment d’une hauteur de 8 m (le mur de Berlin avait une hauteur de 4 m), ailleurs c’est une bande de 80-150 m constituée de barbelés tranchants, de sable, de barrières électriques et de routes militaires. À l'été 2012, 520 kilomètres de mur étaient déjà édifiés sur les 810 kilomètres prévus. Une fois terminé, le mur aura illégalement annexé 46% de la Cisjordanie.
En 2004, la Cour Internationale de Justice de la Haye déclarait que le mur était illégal et qu’Israël devait démanteler immédiatement l’ouvrage et réparer tous les dommages causés par sa construction. Dans une attitude de défi, Israël continue l’édification de son mur de l'apartheid.
Dans le district de Bethléem uniquement, près de 16 000 acres (64 749 600 m2) ont été confisqués pour la construction du mur, des routes de contournement et l’expansion illégale des colonies. Le mur dans toute sa laideur a dévasté ce qui autrefois était un territoire très dynamique aux portes de Jérusalem.

Postes de contrôle (checkpoints) et routes fermées
À travers un système de postes de contrôle fixes et "volants", d'obstacles physiques, de portes fermées et de routes réservées aux Juifs à l'intérieur de la Cisjordanie, Israël viole les droits de l'homme des Palestiniens en limitant sévèrement leur liberté de circulation.
Les véhicules et les piétons peuvent être arrêtés et fouillés lors du passage d’un poste de contrôle, ceux-ci pouvant être fermés sans préavis. Les contrôles retardent et parfois empêchent aux Palestiniens d’avoir une vie normale, d’aller au travail, à l’école ou de rendre visite à leur famille, etc. Pire, des personnes sont mortes de n’avoir pu atteindre à temps un hôpital.
En février 2012, il y avait 98 postes de contrôle fixes en Cisjordanie, presque toujours positionnés entre les villes et villages palestiniens ou le long des routes qui conduisent à Jérusalem. En mars 2012, on comptait 340 postes de contrôle "volants", en mai 2012, 450 barrières prévenant l'utilisation de routes habituellement utilisées par les Palestiniens. La fermeture de ces routes sert à isoler les communautés et augmente substantiellement les distances et les coûts de déplacement.
L’arrivée à Bethléem en car prévoit de passer par une porte contrôlée par l’armée israélienne. Les résidents de Bethléem ne sont pas autorisés à utiliser cette porte à moins d'avoir une carte d'identité valide pour Jérusalem, privilège réservé à très peu de personnes. Les habitants de Bethléem disposant d’un permis spécial (très difficile à obtenir) de l’armée israélienne doivent passer par une structure de type « passage à bestiaux » pour entrer dans une zone militaire fermée. Là ils sont fouillés, questionnés et parfois renvoyés en arrière.

Violations des droits de l'homme
Les violations des droits de l'homme sont un aspect essentiel de l’occupation illégale israélienne. Cela va des arrestations arbitraires, abus, tortures et assassinats à la restriction de la liberté de circuler, la démolition d’habitations et l’expropriation de terres, la négation des droits à un moyen d’existence, à l’éducation et à la santé.
Depuis 1967, environ 700 000 palestiniens, y compris des mineurs, ont été emprisonnés pour avoir résisté à l’occupation. Il s’agit de prisonniers politiques. Les adultes comme les enfants sont sujets à la « détention administrative » de la part d’Israël, ce qui signifie qu’ils peuvent être détenus indéfiniment sans chef d’accusation ou procès. En cas de procès, celui-ci se déroule au sein d'un tribunal militaire où les chefs d’accusation et les preuves ne sont pas forcément communiqués à l’accusé.
En septembre 2012, il y avait 4606 prisonniers politiques palestiniens dans les prisons et centres de détention israéliens dont 194 enfants. Ce nombre varie, il était beaucoup plus élevé il y a quelques années. La torture est habituellement pratiquée, par ailleurs il est très difficile, souvent impossible, aux familles de rendre visite aux prisonniers.
Au printemps 2012 a eu lieu une grève de la faim à laquelle ont participé de nombreux prisonniers pour attirer l'attention sur leurs conditions de vie inhumaines. Presque tous les Palestiniens vivant en Cisjordanie et à Gaza ont été affectés personnellement par la politique israélienne d’emprisonnement à la suite d’un emprisonnement direct ou de l’emprisonnement d’un membre de la famille, d’un ami ou d’un collègue.

Réfugiés et transferts de population
Le nombre de réfugiés palestiniens dans le monde s'élève à plus de 7 millions dont un tiers vit toujours dans 58 camps de réfugiés distribués dans tout le Moyen Orient. Le peuple palestinien est le peuple qui a supporté le plus longtemps une condition de réfugié à cette échelle.
Les premiers réfugiés palestiniens étaient les victimes du nettoyage ethnique des milices sionistes, puis de l'armée israélienne en 1947-49. En décembre 1949, les Nations Unies adoptent la Résolution 194 qui garantit aux réfugiés palestiniens le droit de rentrer dans leur foyer. Refusant d'obéir à la résolution des N.U., Israël autorise l'immigration dans le pays d'environ 700 000 juifs d'Europe qui s'installent dans les habitations et sur les terres prises aux Palestiniens musulmans et chrétiens, désormais réservées aux juifs.
Une politique partiale d'immigration continue de refuser aux Palestiniens le droit de vivre dans leur patrie. Par contre, elle garantit aux Juifs provenant d'un pays quelconque dans le monde d'immigrer en Israël, du fait seul de leur religion, que leurs ancêtres aient vécu ou non sur cette terre.
Pendant la guerre des six jours de 1967, l'armée israélienne procède à l’expulsion de 300 000 personnes environ de Cisjordanie et de la Bande de Gaza en les forçant à devenir des réfugiés.
Les réfugiés palestiniens se battent toujours pour leur droit au retour.
A Bethléem, il y a trois camps de réfugiés, Dheisha, Aida et Aza. Vous pouvez les visiter !

Jérusalem
Pour venir à Bethléem vous êtes probablement passé par Jérusalem, qui fait partie de la Cisjordanie, mais où les Palestiniens ne peuvent se rendre, pas même les personnes que vous voyez ici à Bethléem. Comme pendant l'apartheid en Afrique du Sud, les Palestiniens de Jérusalem disposent d'une carte d’identité spéciale. Ils sont autorisés à se rendre en Cisjordanie, mais s’ils se marient avec un/une Palestinien/ne dépourvu de la carte d’identité de Jérusalem, leur conjoint ne peut vivre à Jérusalem. Le conjoint d'un Juif israélien peut provenir de n'importe où dans le monde et s’installer sans problème à Jérusalem (sauf s’il s’agit d’un Palestinien). Les Palestiniens vivent à Jérusalem depuis des milliers d’années, mais Israël a mis en œuvre un système de nettoyage ethnique pour les en éloigner à travers des démolitions d’habitations, des expropriations, des limitations de construire, etc. et en empêchant les réunifications familiales. La ville de Jérusalem est entourée de colonies illégales, l’un des buts d'Israël étant d’occuper toute la ville.

L'apartheid en Israël
Les Palestiniens qui sont restés dans l’État d'Israël ont été soumis à un régime militaire jusqu'en 1966. Il y a aujourd'hui en Israël environ 1,5 millions de citoyens palestiniens qui constituent environ 20% de la population. Il s'agit principalement de musulmans et de chrétiens qui sont en fait des citoyens de deuxième classe, victimes de discrimination légale, économique et sociale car ils n'ont pas les mêmes droits et avantages que les juifs israéliens.
95% du territoire à l'intérieur d'Israël est en location ou réservé aux Juifs. Les communautés palestiniennes en Israël ne peuvent croître car elles n'obtiennent pas d'autorisation de construire. De plus, 40 000 habitations palestiniennes ont reçu un ordre de démolition des autorités israéliennes. Il arrive que des Juifs Israéliens attaquent les Palestiniens qui résident en Israël et leurs lieux de culte. Ceux-ci tentent de défendre leurs droits.

L'économie
A travers l’occupation militaire qui comprend l’édification du mur de l’apartheid, les colonies illégales, les routes de contournement, les zones militaires, les postes de contrôle et les blocs routiers, Israël tient l’économie palestinienne à la gorge, ce qui se traduit par le sous-développement des territoires occupés où le chômage et la pauvreté sont élevés. Israël contrôle et taxe toutes les marchandises entrant ou sortant de la Cisjordanie ou de Gaza. Il est très difficile pour les Palestiniens de développer leurs propres entreprises. En 2011, presque 58% des Palestiniens de Cisjordanie et de Gaza vivaient dans la pauvreté, la moitié dans l'insécurité alimentaire.
Israël a soustrait une énorme part de la production agricole de la Cisjordanie, en rendant les Palestiniens dépendants des importations alimentaires alors qu’ils étaient autrefois autosuffisants. Depuis 2000, plus de 1,5 million d’arbres ont été arrachés par les Israéliens, dont 300 000 oliviers en Cisjordanie et à Gaza, en détruisant ainsi le principal produit agricole de la Palestine, les olives.
A travers son occupation, Israël contrôle plus de 80% de l’activité touristique de Bethléem en privant les entreprises locales d’un chiffre d’affaires atteignant chaque année des millions de dollars. En tant que touriste, vous pouvez contribuer à l’économie palestinienne en choisissant vos hôtels, restaurants, commerçants et tours opérateurs parmi ceux situés en Cisjordanie.

L'eau
Le contrôle d'Israël s'étend à 82% de l’eau de Cisjordanie qui est prélevée dans les nappes phréatiques. Il est interdit aux Palestiniens de creuser de nouveaux puits ou d’augmenter la profondeur de ceux existants qui n’atteignent plus la surface de l’eau. La nappe phréatique superficielle de Gaza est en voie d'épuisement à cause de l'utilisation de l'eau par les colonies illégales qui l'ont aussi polluée lors des opérations d'extraction. Les puits trappes israéliens empêchent la reconstitution de la nappe. Les infrastructures pour l'eau de Gaza ont été très endommagées par les nombreuses attaques militaires.
Avant 1967, l’approvisionnement en eau de Bethléem provenait de ses propres puits, aujourd’hui Israël contrôle ces puits et la ville doit acheter son eau à Mekorot, la compagnie israélienne de l’eau. Périodiquement, l’approvisionnement en eau des villes palestiniennes, y compris Bethléem, est interrompu, notamment pendant l’été, pour pouvoir approvisionner les colonies israéliennes illégales qui jouissent d’un flux d’eau continu.

La guerre en cours
Depuis 1948, I’armée israélienne, l’une des quatre armées les plus puissantes du monde, a lancé au moins huit attaques d’envergure contre les Palestiniens. En 1956 (Gaza), 1967 (Cisjordanie, Gaza), 1978 et 1982 (Liban), 1985 (Tunis), 2002 (Cisjordanie), 2006 (Liban) et 2008/09 (Gaza). Ces attaques ont provoqué la mort de dizaines de milliers de Palestiniens, des civils pour la plupart.
En 2008-2009, les bombardements israéliens sur la bande de Gaza ont provoqués la mort de plus de 1400 personnes, dont un tiers étaient des enfants, plus de 5000 blessés, la destruction d'habitations, d'écoles, de mosquées, de bureaux et d'hôpitaux. Des bombardements ont encore lieu, régulièrement, avec leur lot de victimes et de destruction de logements et d'infrastructures.
En avril et mai 2002, l’armée israélienne envahissait les villes de Cisjordanie, parmi lesquelles Bethléem, en terrorisant les résidents, en détruisant des biens et des infrastructures. Elle assiégea l’Église de la Nativité, logea ses soldats dans le Centre de la Paix de Bethléem et établit un couvre-feu très strict pendant 40 jours. Des impacts de balles datant de cette invasion sont visibles sur les bords de ce panneau.

La Résistance palestinienne
Comme de nombreux autres peuples au cours de l’histoire, les Palestiniens ont résisté à la colonisation et à l’occupation de différentes façons. Il s’agit là d’un droit établi par les lois internationales.
Dès la fin du XIXe siècle, la résistance palestinienne s'est organisée sous forme de manifestations, d'actions légales, de grèves, d'actions de désobéissance civile, d'actions de lutte armée, de boycotts, de mobilisation des communautés pour pouvoir simplement exercer le choix des gens de rester sur leurs terres.
En décembre 1987, toute la société civile palestinienne se soulève contre l’implacable occupation et oppression israéliennes en lançant la première Intifada. En septembre 2000, en réponse au simulacre de processus de paix qui suit les accords d’Oslo de 1993, éclate la seconde Intifada.
La réaction des soldats israéliens, autrefois des paramilitaires sionistes, à toute forme de résistance palestinienne a toujours été féroce : violence, répression, assassinats, emprisonnements, torture.
En juillet 2005, la société civile palestinienne lance une campagne de boycott, désinvestissement et sanctions (BDS) contre Israël en s’inspirant à l’effort international qui a permis d’abattre le régime d’apartheid en Afrique du Sud. Pour de plus amples informations, voir www.bdsmovement.net et www.pacbi.org.
Dans le monde entier des personnes soutiennent la lutte des Palestiniens pour pouvoir vivre librement dans toute la Palestine historique et dans le respect des droits humains et civils. Des centaines d’activistes internationaux viennent en Palestine comme volontaires et des milliers d'activistes militent pour que leurs gouvernements cessent de soutenir l’occupation. Joignez-vous à eux !

Liste partielle des sources:
Adalah : The Legal Center for Arab Minority Rights in Israel (www.adalah.org);
Addameer Prisoner Support and Human Rights (www.addameer.org);
Al-Haq Palestinian Human Rights Organization (www.alhaq.org);
Alternative Tourism Group (www.atg.ps);
BADIL Resource Center for Palestinian Residency and Refugee Rights (www.badil.org)
B'Tselem - The Israeli Information Center for Human Rights in the Occupied Territories (www.btselem.org/settlements);
Electronic Intifada (www.electronicintifada.net);
If Americans Knew (ifamericansknew.org/history/ref-nakba.html);
International Solidarity Movement: palsolidarity.org;
Israeli Committee Against Home Demolitions (www.icahd.org);
Married to Another Man, Ghada Karmi;
Palestine Remembered (www.palestineremembered.com);
Sharing the Land of Canaan, Mazin Qumsiyeh;
Stop the Wall (www.stopthewall.org);
The Ethnic Cleansing of Palestine, Ilan Pappe;
The Other Side of Israel, Susan Nathan;
The Palestinian Campaign for the Academic and Cultural Boycott of Israel (www.pacbi.org);
Who Profits (www.whoprofits.org);
Zochrot (www.zochrot.org/en).

Dédicace
Ce guide touristique est dédié aux Palestiniens du monde entier Nos remerciements chaleureux vont au Centre de la Paix de Bethléem, à la municipalité de Bethléem et à tous les volontaires qui ont contribué avec leur temps et leurs ressources à cet effort. Le contenu n’engage que la responsabilité des auteurs.